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Covid-19 : six choses à savoir sur le vaccin Janssen, dont la première livraison arrive lundi


Le vaccin du groupe américain Johnson & Johnson ne nécessite qu'une seule injection pour protéger contre le virus et fonctionne avec une technologie similaire au vaccin AstraZeneca.


Une quatrième arme pour lutter contre la pandémie de Covid-19. A partir de lundi 12 avril, la France va pouvoir compter sur le vaccin Janssen, filiale européenne du groupe américain Johnson & Johnson : une première livraison de "200 000 doses" arrive "avec une semaine d'avance" en France. Sa spécificité ? Une seule injection est suffisante pour protéger contre le Covid-19. Ouvert à toutes les personnes de plus de 55 ans dès lundi, comme le vaccin AstraZeneca, il devrait permettre de donner un coup d'accélérateur à la campagne de vaccination française. Franceinfo fait le point sur ce nouveau vaccin.

1 - Une première livraison en avance

C'est le grand enjeu du moment : la production et la livraison de vaccin. Et pour une fois, le laboratoire Janssen-Cilag (groupe Johnson & Johnson) a réservé une bonne nouvelle à la France, quelques semaines après son autorisation. Le ministre de la Santé a indiqué, dimanche 11 avril dans Le Journal du dimanche, que la première livraison de "200 000 doses" allait arriver "avec une semaine d'avance", dès le 12 avril, contre le 19 avril initialement. De quoi permettre de lancer la campagne de vaccination avec ces nouveaux flacons. "On élargit la vaccination", s'est félicité Olivier Véran. Malgré ce bon démarrage en France, des inquiétudes ont émergé aux Etats-Unis quant aux livraisons futures du vaccin de Johnson & Johnson contre le Covid-19. En effet, celles-ci seront en forte baisse la semaine prochaine aux Etats-Unis à la suite d'un incident dans une usine de production. En Europe, Johnson & Johnson pourra compter sur d'autres laboratoires qui seront chargés de sa formulation et de sa mise sous flacon. C'est le cas de Sanofi en France. La substance active, qui donne son efficacité au vaccin, proviendra elle du site de Leyde aux Pays-Bas.

2 - Une efficacité de 85% sur les formes graves

L'efficacité du vaccin Janssen a été testée lors d'essais cliniques sur environ 40 000 personnes âgées de 18 ans ou plus dans plusieurs pays, notamment les Etats-Unis, le Mexique, le Brésil et l'Afrique du Sud. Environ la moitié a reçu le vaccin, l'autre moitié un placebo, et les deux groupes ont été comparés, indique l'AFP. Le vaccin s'est révélé efficace à 85% pour empêcher les formes graves du Covid-19, une donnée cruciale, car c'est ce qui évite les hospitalisations et les décès. Aucune personne vaccinée n'est morte du Covid-19 lors des essais, contre sept décès dans le groupe placebo. Le vaccin était par ailleurs efficace à 66% pour prévenir les formes modérées à sévères de la maladie. Un taux qui regroupe des réalités différentes entre les pays : de 72% aux Etats-Unis, il passait à 64% en Afrique du Sud, où un variant (B.1.351) était déjà ultramajoritaire au moment de l'essai clinique, selon les données analysées par l'Agence américaine des médicaments.

Et par rapport aux autres vaccins ? Le résultat de 66% ne peut pas totalement être comparé avec les quelque 95% d'efficacité affichés par les vaccins de Pfizer-BioNTech et Moderna, avertissent les experts. En effet, les essais cliniques de ces deux derniers ont été menés alors que les variants, notamment le variant détecté en Afrique du Sud, n'étaient pas encore répandus.

3 - Une seule injection nécessaire

Le vaccin Janssen présente plusieurs avantages logistiques. La principale nouveauté est qu'il ne nécessite qu'une seule injection, contrairement aux vaccins de Pfizer-BioNTech, de Moderna ou d'AstraZeneca, qui sont administrés en deux doses espacées de plusieurs semaines.

De plus, ce nouveau vaccin peut être conservé durant trois mois à des températures de réfrigérateur standard, ce qui facilite sa distribution chez les médecins ou les pharmaciens notamment. Ce vaccin devrait également rebattre les cartes dans les pays en développement. Les vaccins à ARNm sont inaccessibles dans de nombreuses régions en raison de leur coût et des contraintes logistiques (congélateurs adaptés et circuits sécurisés) pour maintenir la chaîne du froid.

4 - Une technologie similaire au vaccin AstraZeneca

Le vaccin de Janssen utilise la même technologie à vecteur viral qu'AstraZeneca. Il utilise comme support un autre virus peu virulent, transformé pour y ajouter des instructions génétiques d'une partie du virus responsable du Covid-19. Une fois dans les cellules, une protéine typique du Sars-CoV-2 est produite, éduquant le système immunitaire à le reconnaître.

Avec cette technologie, l'organisme va donc produire lui-même un antigène, puis susciter une réponse immunitaire sous forme d'anticorps spécifiques. Les vaccins de Janssen et d'AstraZeneca se distinguent ainsi des vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna qui utilisent une technologie d'ARN messager qui consiste, elle, à envoyer des instructions à l'organisme sous la forme de brins de code génétique du virus. Le but est d'inciter l'organisme à fabriquer lui-même une fraction inactive du virus, puis les anticorps pour lutter contre ce virus.

5 - Une enquête sur des soupçons de très rares cas de caillots sanguins

Le vaccin de Janssen fait l'objet de toute l'attention de l'Agence européenne des médicaments (EMA). Le 9 avril, l'institution a annoncé avoir lancé une étude sur des liens possibles entre ce dernier et des caillots sanguins après que quatre cas ont été rapportés, dont un mortel, principalement aux Etats-Unis.

Pour autant, il n'a pas été établi de lien de causalité, à ce stade, entre la formation de caillots sanguins et l'injection du vaccin contre le Covid-19 de Johnson & Johnson, a déclaré vendredi 9 avril l'Agence américaine des médicaments (FDA), en disant enquêter sur des cas aux Etats-Unis. Johnson & Johnson a aussi réagi vendredi, affirmant que des incidents thrombo-emboliques avaient été signalés "avec tous les vaccins Covid-19".

Les effets secondaires les plus fréquemment observés lors des essais cliniques étaient une douleur à l'endroit de l'injection, des maux de tête, de la fatigue et des douleurs musculaires.

6 - Des essais complémentaires en cours

Le géant américain Johnson & Johnson a annoncé étudier l'effet de deux doses, au lieu d'une seule, sur la protection immunitaire. Certains scientifiques ont exprimé des réserves sur l'effet de cette dose supplémentaire, du fait de la technique utilisée pour ce vaccin : le système immunitaire pourrait reconnaître le virus "véhicule" peu virulent injecté une seconde fois, et l'éliminer avant même qu'il puisse agir.

Enfin, Johnson & Johnson a également démarré des essais chez les adolescents de 12 à 17 ans.



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